Ô Château, oh dégustations !
“Ô Château”, ce sont d’abord des cours de dégustation en anglais à l’ouverture en mars dernier. « L’idée était d’expliquer les vins français aux étrangers en visite à Paris, en une ou deux heures, explique Olivier Magny à l’initiative du concept. Quoi et comment acheter, comment choisir sur la carte des restaurants ».
La clientèle est d’abord américaine, australienne, canadienne, sud-africaine… pas encore très asiatique, « plus intéressée par les marques et le luxe que le vin à proprement parler ». Une quinzaine de nationalités, y compris française, se côtoient régulièrement en salle pour goûter entre trois et six vins selon la formule choisie, avec ou sans plat (entre 30 et 120 €).
Ô Château abrite trois salles de dégustations sur 300 m² dans le 11ème mais également un caviste-bar à vins avec 450 références « sélectionnées de façon tout à fait arbitraire, reconnaît Olivier Magny.
C’est ce qui me plaît. Beaucoup de rhônes et de languedocs et bien sûr des bordeaux et des champagnes qu’attendent forcément de goûter les étrangers, surtout à la carte des vins au verre, une quarantaine.
Si on voulait plaire à tout le monde, on choisirait surtout des vins extraits, puissants et concentrés mais globalement, nos clients sont curieux. Ils sont de plus en plus lassés des chardonnays, s’intéressent désormais aux sauvignons plus frais, notamment le sancerre, parmi nos meilleures ventes, et aux rosés secs, des vins plus difficiles à trouver dans les bouteilles du Nouveau Monde.
Hors Sancerre et Bordeaux, les autres vins doivent être poussés et expliqués ; ils souffrent souvent d’un déficit de notoriété et ne se vendent pas tout seul ». Olivier Magny a également constaté que les étrangers étaient plus décomplexés que les Français par rapport au vin et buvaient davantage, en quête même d’une légère ébriété. Il faut compter six bouteilles pour une trentaine de Français, plutôt une vingtaine pour autant d’étrangers.
RVI 3896 – mars 2012