Nouveau sigle, nouvelle campagne de promotion. Les vins de pays charentais se remuent et profitent de l’arrivée d’une nouvelle génération aux commandes des domaines viticoles des deux Charentes.

Contrairement à leurs géniteurs, ils ont la chance de bénéficier du boom du Cognac à l’exportation. Toutes les grandes maisons sont à la recherche d’alcool.

Et pourtant ce qui les mobilise en ce moment, c’est leur production de vins tranquilles, avec la mise en place récente d’une IGP. Le processus a été lancé il y a une trentaine d’années lors d’une crise du Cognac. Les viticulteurs ont alors reconverti leur exploitation et leurs successeurs, mieux formés, y trouvent leur compte.

Les vignerons, membres du Syndicat des vins de pays charentais produisent aujourd’hui l’ensemble de la palette locale : cognac, pineau et vins tranquilles des trois couleurs. Ces derniers s’affirment comme un complément intéressant.

Ils sont consommés sur place dans une zone touristique assez riche pour se passer de la recherche onéreuse de marchés en dehors de l’hexagone. Ils augmentent la durée d’exploitation du matériel. Ils permettent aussi de pratiquer la vente directe et donc d’optimiser les marges. Ils offrent aussi une diversification, au cas où….

N’est ce pas dommage, malgré tout, de ne pas profiter à plein de la vague Cognac ? Les viticulteurs rencontrés, à l’occasion de manifestations organisées par leur syndicat, ne regrettent rien. Peut être parce qu’ils ont limité leurs ambitions en pratiquant un rapport qualité-prix raisonnable. Telle est sans doute la bonne recette.

L’indication géographique protégée concerne 600 viticulteurs, 1 500 hectares, 90 000 hl à raison d’un tiers pour les blancs, 30% rosés et le solde rouges.

Juin 2012