Les vins & spiritueux tiennent toujours la deuxième place dans la participation à l’excédent budgétaire de la France « derrière l’aéronautique et devant les parfums et cosmétiques, un résultat du en grande partie à beaucoup de PME (…) surtout car il n’y a pas de délocalisation.

Selon les chiffres publiés par la FEVS (Fédération des Exportateurs de Vins & Spiritueux de France), les exportations de vins et spiritueux français sont en croissance en 2010 de 18,3%, s’élevant à 9,09 Mds€ soit un gain de 1,35 Mds€ en un an, pour 2,35 Mds de bouteilles.

Ce rebond efface à 85% la chute de 2009 mais les chiffres restent encore en dessous des résultats record de 2007 à 9,34 Mds et 2008 à 9,31 Mds. Cette reprise est due à la reprise de l’économie mondiale et de la consommation réelle, tirée par  le dynamisme asiatique et le redémarrage nord-américain, mais également à la remontée en gamme des achats, à une certaine reprise de a consommation on trade et à la reconstitution des stocks chez les distributeurs. Les vins & spiritueux tiennent toujours la deuxième place dans la participation à l’excédent budgétaire de la France « derrière l’aéronautique et devant les parfums et cosmétiques, un résultat du en grande partie à beaucoup de PME,  insiste Claude de Jouvencel. président de la FEVS. Notre secteur se maintient bien alors qu’il ne pèse que 2,3% des exportations totales et 17% des excédents de la balance, surtout car il n’y a pas de délocalisation.

Ce sont les produits qui a force de temps et d’investissements sont parvenus à devenir des marques ont été les premiers à s’en sortir ». Quand le produit n’est pas valorisé, la substitution est plus facile chez les consommateurs ».». La première contribution valeur revient toujours au champagne pour 21% (à + 20,6% volume, 21,9% valeur), suivi du cognac pour 18% (+ 20,3% volume, + 32,8% valeur) qui voit les qualités supérieures, VSOP et XO, tirer la valeur aux Etats-Unis et Asie.

Dans les vins, les situations sont contrastées, profitant plutôt aux bordeaux, bourgognes et côtes de provence respectivement à + 17% , + 27% et + 20% (en valeur), mais également à la vodka, niche haut de gamme toujours à succès, en particulier outre-Atlantique, progressant de 18% en volume, 40% en valeur et qui a désormais dépassé les expéditions de cognac (13,1 M de caisses de 12 pour 12,7 de spiritueux charentais) . On constate d’ailleurs une reprise plus rapide des spiritueux qui pèsent désormais 31% des expéditions au lieu de 29 l’an dernier, en hausse de 13,3% en volume (51,4 M de caisse) et 27,4% en valeur à 2,86 Mds€.

Ils accaparent 46% de l’augmentation en valeur du total, la plupart des catégories étant à la hausse, excepté les rhums pour cause de contingents, et les liqueurs en volume mais tous les indicateurs étant au vert en valeur. Les vins au global (144,37 M de caisses de 12) ont progressé de 6,5% en volume, 14,6% en valeur.

10 marchés, 75% des exportations.

La Chine s’impose désormais dans le top 5 des pays importateurs avec 6,2% des ventes à 564,8 M€, en croissance de 78,8 % sur un an ; elle talonne désormais la Belgique, seule destination en léger recul. Depuis 2005, la Chine a progressé de 740% (elle était au 25^e rang des importateurs en 2003); le vin y représente près de la moitié des volumes.

Quatre pays d’Asie (Chine, Singapour, Japon et Hong Kong qui vient de rentrer dans le top 10) pèsent désormais 21% du CA des exportations. Le Japon reste le premier marché valeur de la région tiré par la reprise du champagne (+ 43% en valeur), la Chine et Hong Kong sont portés par les vins tranquilles, surtout bordelais pour qui ces deux pays représentent un tiers des ventes de la région. Additionnés aux ventes de Singapour, ces trois débouchés ont atteint le niveau des exportations vers le Royaume-Uni.

Les dix premiers marchés pèsent près des trois quarts des exportations. Les Etats-Unis (17,3% des exportations) conservent le premier rang avec 1,58 Md€, en hausse de 25,4 %. Les spiritueux (+ 33%) atteignent 54% des expéditions, les effervescents en particulier le Champagne, y font un retour en force en volume (+ 51,3%) comme en valeur (+ 58,5%). Le Royaume-Uni est toujours premier importateur de vins, pesant 14,2% des exportations à près de 1,3 Md€ (+7,5%). L’Allemagne (8,6%) reste le premier marché volume, notamment pour les vins IGP et sans IG, en léger recul de 1,3% en volume mais en hausse de 5,4% en valeur à 790 M€. La Russie a repris le chemin de la croissance après la forte chute de 2009 mais sur des produits moins haut de gamme. L’Union Européenne, en reprise plus lente, ne représente plus que 44% des exportations.

Février 2011

F.H.