Au Mandarin Oriental, face à la baie de Hong Kong, Hubert Chabot dispose à la carte de 1 500 références dont la moitié de vins français, bourgogne blancs et grands bordeaux rouges en tête. « Les hongkongais veulent d’abord goûter ce dont ils ont entendu parler, surtout les châteaux mythiques, explique le chef sommelier arrivé depuis six mois dans l’établissement de Pierre Gagnaire. On part d’emblée sur des grands noms et des appellations prestigieuses, Cheval Blanc, Lafite, Lynch Bages, Margaux, Saint Emilion … Leur goût est très bordelais mais aussi statutaire et quand ils veulent se faire plaisir, ils n’ont pas de retenue en termes de prix ».

Les Hongkongais peuvent néanmoins se laisser tenter par la découverte si le vin est bien expliqué par le sommelier, contrairement aux visiteurs chinois qui ne choisissent qu’un nom connu, et ceux qui fréquentent les établissements de luxe sont de plus en plus connaisseurs. Ici, on ne boit pas ou peu de vin le midi, surtout dans le quartier central des affaires. Il n’est pas rare en revanche de voir les consommateurs venir prendre un verre au bar à la sortie des bureaux, tradition anglaise oblige…

RVI 3884 – décembre 2010.

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