Le marché du rhum en pleine restructuration
L’Autorité de la concurrence n’a pas été tendre avec la Cofepp, holding de La Martiniquaise et Bardinet, concernant la vente des spiritueux de Quartier français. La Compagnie financière européenne de prise de participation devra céder l’ensemble des actifs du groupe à la Martinique et contingenter ses volumes de rhum sur le marché réunionnais. Le groupe agroalimentaire français Tereos basé à La Réunion avait annoncé en début d’année annoncé son intention de vendre Quartier Français Spiritueux (QFS) à la Martiniquaise, contrôlée par (Cofepp).
L’Autorité de la concurrence a ouvert en juillet une « phase d’examen approfondi » concernant la concurrence dans le secteur du rhum et l’aprovisionnement de la GD en spiritueux. A l’issue de l’examen, l’Autorité a finalement estimé que l’opération entraînerait de “graves problèmes de concurrence sur les marchés du rhum”, la Martiniquaise détenant ainsi de 64 à 95% de PDM avec les marques La Mauny, Trois Rivières et Charrette s’ajoutant à Dillon, Old Nick, Saint James et Negrita, et le contrôle d’une large partie de l’outil de production dans les DOM.
Le deuxième groupe français de spiritueux aurait contrôlé la majorité des contingents martiniquais et la totalité de ceux de La Réunion. La Cofepp a donc du s’engager à céder l’ensemble des actifs de Quartier Français Spiritueux, parmi lesquels une distillerie, plusieurs marques de rhum (dont La Mauny et Trois Rivières) et une société de distribution.
A la Réunion, la holding devra également céder la marque Charrette tant convoitée et la distillerie de Savanna (seule la distillerie Rivière du Mât reste à la Cofepp), et s’engager à fournir annuellement les volumes de rhum contingentés.
La famille Cayard récupère donc des entités comme Fauconnier (conditionnement des spiritueux) et Bouguet Pau (apéritifs dsans alcool) mais le désenchantement est indéniable et le groupe a d’ores et déjà annoncé son intention de renégocier le prix de la vente avec Tereos.