Le marché américain s’est réduit comme peau de chagrin depuis 2001, année du boycott. L’euro fort qui prévalait jusqu’à fi n 2009 n’a pas arrangé les choses : pour les 12 derniers mois (à fi n février 2010), Bordeaux a commercialisé 112 000 hl pour une valeur globale de 126 M€, soit 23 % de moins en volume par rapport à la même période de l’année précédente, et une chute de 45 % en valeur avec un léger redressement des volumes fi n 2009 – début 2010 mais une décrue en valeur qui va s’accentuant. Si les États-Unis restent le second débouché en valeur, ils ont perdu une place en volume reculant au 5e rang.

La décision de reconquérir le marché américain a été prise début 2009 par le Syndicat des bordeaux et bordeaux supérieur suite à un double constat : « Avec la crise, le prix de vente des vins de qualité est passé d’une fourchette située entre 20 et 50 $ à une moyenne de 10 à 20 $, ce qui correspond exactement à notre créneau » observe Hervé Grandeau, secrétaire général du syndicat et maître d’oeuvre de la mission. Fin mai 2009, il traversait l’Atlantique avec trois viticulteurs pour établir un constat dans quatre villes-phares – Houston, Los Angeles, New York, Boston. « Nous avions une présence signifi cative sur la côte Est, quasi inexistante sur la côte Ouest. Nos structures, très atomisées, travaillaient avec des budgets ridicules par rapport à nos concurrents étrangers. Le CIVB consacre aux USA un budget de 3 M€, toutes AOC confondues. Notre propre budget est de 200 000 €, dont 50 % d’aides européennes ».

Juin 2010.

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