Laurent-Perrier résiste grâce à l’export
Dans un marché du champagne déprimé en Europe, les résultats annuels de Laurent-Perrier ont favorablement surpris par leur amélioration au second semestre. A la différence de la crise de 2008-2009, qui avait durement frappé les maisons exposées à la grande exportation et privilégiant les cuvées haut de gamme, la baisse actuelle des expéditions de la Champagne touche la France (- 5,6 % en volume en 2012) et l’Union européenne (- 7,1 %), qui représentent 80 % des ventes totales.
L’international, à l’inverse, a progressé, l’an dernier, de 3,2 % en volume et de plus de 10 % en valeur.
Par sa marque Laurent-Perrier, qui représente environ les deux tiers de son chiffre d’affaires, le groupe de la famille de Nonancourt profite d’une demande bien orientée aux Etats-Unis, au Japon et même au Nigeria. Les vins haut de gamme (hors brut sans millésime) représentent désormais 38 % des ventes de Laurent-Perrier, contre 25 % en Champagne.
Pour l’exercice clos au 31 mars, le groupe Laurent-Perrier a annoncé une légère augmentation de son chiffre d’affaires (+ 1,9 %), à 222,9 millions d’euros. Le bénéfice opérationnel a accusé une baisse de 10,4 %, à 40 millions, mais il s’était contracté de 22 % au premier semestre sous le coup des dépenses liées au bicentenaire de la marque Laurent-Perrier et à des charges consécutives à la faiblesse des dernières vendanges. Le résultat net a reculé de 6,9 % sur l’exercice (à 20,2 millions) mais s’est redressé de 9,2 % au second semestre.
L’entreprise a encore réduit ses frais financiers, affichant, à fin mars, une dette financière faible (281 millions) par rapport aux autres négociants champenois cotés et légèrement inférieure aux fonds propres.
Cette solidité du bilan conforte Laurent-Perrier dans sa volonté d’indépendance.
Juillet 2013