Les viticulteurs de la vallée du Rhône travaillant en AOC présentent un bilan 2011 sans aucune crise, si ce n’est un volume des stocks un peu faible. Selon les chiffres d’Inter Rhône, la région se positionne toujours en deuxième position (derrière le Bordelais, 110 000 ha), avec 71 000 hectares et un peu plus de 3 millions d’hectolitres, en avance sur la Loire et le Languedoc-Roussillon, tous les deux au dessus de 50 000 hectares, la Champagne, la Bourgogne et la Provence (autour de 28 000 ha), l’Alsace et le Sud-Ouest.

Les stocks de vins de la vallée du Rhône ne s’établissent plus,cependant qu’à 2,3 millions d’hl.

Selon le panel IRI cité par Inter Rhône, les ventes de vins locaux en France progressent de 12% en volume et du double en valeur, dégageant ainsi des marges beaucoup plus substantielles. La distribution absorbe plus de la moitié des ventes (53% exactement), devant les hôtels-restaurants (10%) et la vente directe (9%), le solde (28%) partant à l’étranger.

Les exportations ont atteint, en 2011, le niveau le plus élevé de la décennie avec 115 millions de bouteilles pour un chiffre d’affaires de 361 millions d’euros (+19%). En valeur, les Etats-Unis constituent le premier marché (74 millions d’euros et 126 millions d’hl), devant le Royaume-Uni (67 millions et 181 millions d’hl), la Belgique-Luxembourg (36 millions et 135 millions d’hl), le Canada (35 millions et 55 millions d’hl), l’Allemagne (29 millions et 72 millions d’hl), et la Suisse (19 millions et 56 millions d’hl). Mais c’est évidemment la Chine qui connaît la progression la plus sensible (97%) avec 12 millions d’euros et 30 millions d’hl.

Devant l’engouement général pour les rosés, la production sur ce segment de la vallée du Rhône a quasiment doublé au cours des six dernières campagnes, de telle sorte que près de la moitié du Lubéron a adopté cette couleur, suivi du Ventoux et des Costières de Nîmes. En GMS, les ventes se sont accrues de plus de 11%. Même tendance pour les vins bio, qui s’accaparent 5 000 ha.

Juin 2012