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Europasia : un pont entre vins français et clients chinois.

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Europasia, créée par un Français, vise à servir de lien et de base avancée pour les exportateurs de vins en Chine. L’aide aux entreprises françaises en Chine vient souvent des entreprises françaises. Elles sont de plus en plus nombreuses à servir de tête de pont pour les conseils comme pour les affaires. Celle de Patrick Michard, Europasia, s’est d’abord installée à Shanghai avant d’essaimer dans les provinces. « Avec 140 000 $ de capital, on peut facilement monter une société a Shanghai mais pour travailler dans les autres régions chinoises …

il faut créer des filiales, explique Patrick Michard. Importer du vin nécessite d’avoir une base sur place. Je vois encore trop souvent des entreprises venir présenter leur produit, repartir au bout de trois jours avec 3 kg de cartes de visites mais délaisser le suivi ; avec la barrière de la langue, du décalage horaire, des échantillons qui peuvent être bloqués en douanes ou disparaître, les bouteilles n’arrivent jamais sur le marché. » D’autant que les Douanes prélèvent systématiquement trois bouteilles pour analyse et si l’expédition ne porte que sur quelques cols, l’échantillonnage revient cher. L’envoi par colis postal est également prohibitif (environ 260€ pour 4 x 2 bouteilles). « L’intérêt est de positionner le vin sur zone pour obtenir les autorisations globales et voir ensuite si l’on trouve preneur pour limiter l’expédition d’échantillons ». Le club France comprenait deux sociétés il y a quatre ans, 35 aujourd’hui, une cinquantaine fin 2011.

Europasia dispose désormais de 600 références à 95% françaises dont 300 a 350 de vins et de spiritueux. L’importateur sélectionne, négocie le prix et la quantité, conditionne et vend dans son réseau. « L’entreprise nous donne les conditions souhaitées et nous trouvons toujours à distribuer ses produits tout en conseillant sur le meilleur positionnement. » Europasia approche le million de bouteilles commercialisées et réalise un CA de 1,5 M€ de négoce par an.

« Pour être attractif, il faut avoir la quantité sinon les acheteurs zappent entre les agents. Il est facile d’envoyer un conteneur mais notre rôle est de faciliter une rapide mise en marche de trois cartons. » La société d’import prend en charge trois à cinq nouvelles entreprises par mois sans prospect, simplement par le bouche à oreille, et se fait fort de vendre une bouteille, un carton ou un conteneur. à partir du prix départ cave, elle calcule un PVC conseillé, tenant compte des taxes et des transports.

(…)

Europasia travaille avec environ 70 sociétés. Elle s’attelle à développer la distribution dans les villes secondaires et dans les CHR de Shanghai, notamment avec des bouteilles à étiquettes personnalisées pour proposer des exclusivités. La société travaille avec deux designers chinois revisitant les étiquettes, plus clinquantes, or à chaud obligatoire, souvent teintées de rouge et doré, ou façon bordelaise traditionnelle. « Il ne faut pas oublier que les Chinois ne connaissent souvent que trois mots en matière de vins : Bordeaux, Château et 1€; ils commencent seulement a découvrir d’autres vignobles et pas seulement des entrées de gamme. L’avenir reste néanmoins aux vins standards dans une belle bouteille avec une étiquette attirante. »

www.europasia-china.com.cn

Dossier complet dans la RVI 3891 – Septembre 2011

 

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