Plus de 10 000 contrefaçons de bouteilles d’alcool de marques étrangères, destinées aux bars et aux discothèques de Pékin, ont été découvertes par la police chinoise dans six lieux distincts de production. Parmi les copies figurent les marques de whisky Chivas, Johnnie Walker et Jack Daniel’s.

Les fabricants auraient utilisé de l’alcool de céréales bas de gamme et même un produit toxique comme le méthanol pour produire des bouteilles à 10 yuans (1,10 euro) revendues jusqu’à 580 (63 €). Le sujet de la contrefaçon était d’ailleurs le centre du congrès de la CNAOC (Confédération nationale des producteurs de vins et eaux-de vie de vin à appellations d’origine contrôlée) qui s’est déroulé en mai à Bordeaux. Le phénomène touche particulièrement l’Asie mais également l’Argentine, le Chili, et même les États-Unis notamment pour le champagne. Il n’est pas rare en Chine de voir s’afficher des bouteilles de « Grave-Pomerol », « Chatréal Lafite ou Beychevelle ».

En Thaïlande a récemment été démasqué un « Château Opéra, premier grand cru, appellation Graves contrôlée ». Le président de la CNAOC Pierre Aguilas en a profité pour inciter l’Inao à s’atteler au problème et propose de demander à l’Union européenne que 1% des droits prélevés sur les vins et eaux-de vie soit affecté à la protection des appellations d’origine. Des initiatives existent déjà comme celle du CIVB avec la possibilité de vérifier l’authenticité d’une étiquette en scannant le code barres avec son téléphone portable.

RVI 3889 – juin 2011