Colombie britannique : une distribution bipolaire.
Tous les vins rentrant en Colombie britannique passent sous les fourches caudines du monopole, le BCLDB (British Columbia Liquor Distribution Branch), responsable de l’importation, de la distribution et de la vente des boissons alcoolisées au sein de la province canadienne.
C’est lui qui propose le « list price » avant marge du distributeur, de l’ordre de 30%. « Un produit qui rentre chez nous à 4-4,50€ arrive en magasin autour de 25$, explique Igal Amsallem, sommelier et acheteur de Liberty Wine Merchants, une chaine de cavistes de Vancouver. Nous sommes la seule province avec l’Ontario à avoir un système bipolaire monopole-magasins privés.
Les succursales, avec un intermédiaire en moins, ont souvent des prix moins élevés, même si les taxes sont de l’ordre de 100 à 120%, les plus fortes du Canada. »
Les habitants de la Colombie britannique boivent encore peu de vins, surtout de la bière, mais avec l’émergence de vignobles dans le pays, la consommation évolue. Igal Amsallem reconnaît que le cépage est la principale clef d’entrée du marché, même si les vins français bénéficient d’une légitimité naturelle « qui aide à vendre, surtout avec l’accent ».
Au vu du renforcement des contrôles anti-alcool au volant (un taux de 0,05 limitant radicalement toute consommation hors domicile), les achats en magasins ont augmenté au détriment des restaurants ou même des dégustations chez les cavistes qui ont quasiment disparu. Sur 145 références, Igal Amsallem a sélectionné 85 produits français auxquels il faut ajouter les vins de spécialité, sur un choix de 3700 étiquettes au total pour le monopole. Il vend surtout des vins chers et en particulier des grands crus classés, notamment pour la population chinoise qui représente 40% des habitants de Vancouver…
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RVI 3890 – Juillet-Aout 2011