Depuis 2006, le Languedoc a entamé un travail de fond dans les CHR parisiens via l’opération Printemps du Languedoc après avoir misé sur un grand salon porte Dauphine. Un succès mesurable au pourcentage de restaurants participants qui est passé d’un tiers en 2008 à 43 % en 2013. Cette année, pour la première fois, le CIVL (Conseil Interprofessionnel des Vins du Languedoc) s’est associé pour l’occasion à l’équipe Sud de France Développement qui avait organisé de son côté l’année dernière un Festival Sud de France à Paris.


« En nous regroupant, nous pouvons donner plus d’ampleur à l’opération sur tout le mois d’avril et créer un buzz dans les points de vente, CHR et cavistes, pour améliorer notre visibilité et apporter une dynamique promotionnelle, précise Élodie Le Dréan, responsable Vins de Sud de France. Il reste des places à prendre sur Paris pour les vins du Languedoc-Roussillon qui ont encore une réputation en construction, même si nous avons aussi des bêtes à concours à mettre en avant. » L’organisation a mis en place en février un salon des vins à Bercy (Chai 33) qui a regroupé une trentaine de producteurs.

Un événement introductif à la manifestation d’avril qui cible 850 restaurants parisiens (550 brasseries détentrices de références standards, 150 restaurants affichant des vins haut de gamme et 150 non-détenteurs) dont 35 % de nouveaux établissements, soit près de 18 % de plus qu’une 2012.

Il s’agit d’accroître le nombre de références, de faire monter en gamme IGP et AOP déjà référencés et de permettre aux restaurants non-détenteurs de rentrer des vins de la région. Pour cela, des kits d’animation (affiches, sets de table, posters, carnets oenotouristiques, banderoles…) et des objets cadeaux (limonadiers, ice bags, tabliers…) sont distribués chez les participants, les établissements haut de gamme sont référencés dans le guide “Où déguster un verre de vin du Languedoc-Roussillon à Paris”, diffusé sur le salon, et les établissements non-détenteurs ont également la possibilité de former leur personnel de service aux vins de la région.

Les vitrines peuvent être théâtralisées avec des vitrophanies et des cartes du vignoble tout comme chez les cavistes indépendants (une cinquantaine sur Paris dont le Repaire de Bacchus). Une page Facebook dédiée a été ouverte pour relayer les informations auprès d’une cible de 25-34 ans amateurs mais peu connaisseurs de vins, bénéficiant d’un budget raisonnable pour les sorties restos.

Un jeu gratuit avec le comité départemental du tourisme de l’Hérault est présent sur tous les supports de l’opération via un QR code renvoyant sur la page facebook qui géolocalise les participants. L’opération, également sur twitter et bistrot.com, est particulièrement bénéfique aux AOP comme aux IGP avec un volume de ventes additionnelles estimé à plus de 110 000 l., soit une hausse de 28 % comparée au volume vendu hors opération, avoisinant les 296 000 l. dans les 700 établissements inventoriés. La demande estimée à 60 % est triplée par rapport au reste de l’année pour un volume moyen d’une demi-bouteille par personne. 63 % des restaurateurs déclaraient leurs clients intéressés par l’opération ; 47 % confirmaient que leurs ventes augmentaient pendant cette période.

Si toutes les appellations du Languedoc-Roussillon sont concernées, il semblait en 2012 que certaines tiraient davantage leur épingle du jeu comme le Pic Saint Loup, le Fitou, le Faugères, le Corbières et les Coteaux du Languedoc. L’opération a permis d’expliquer aux restaurateurs et aux consommateurs, le terme encore méconnu d’IGP contrairement aux AOC du Languedoc déjà plus ancrées dans les esprits. Mais on a constaté l’apparition sur les cartes des restaurants de certaines appellations IGP comme les Coteaux du Libron, Pays de l’Hérault, Val de Montferrand ou Côtes de Thongue.

Avril 2013