Chanel s’offre le Domaine de l’Île à Porquerolles
Déjà propriétaire de trois domaines dans le Bordelais, les châteaux Rauzan-Ségla, Canon et Berliquet, la célèbre maison de couture Chanel a concrétisé, jeudi 3 octobre, l’acquisition du domaine de l’Île, l’un des trois domaines viticoles de l’île de Porquerolles : 35 hectares de vignes, mais aussi d’oliviers. Le montant de la transaction n’a pas été révélé.
Le domaine de l’ile de Porquerolles est situé dans la plus grande et la plus belle des Iles d’Or. Mer bleue, paysages variés, pittoresque, lumière féerique, flore semi-tropicale, arbustes du maquis, plantes aromatiques font de Porquerolles la merveille élyséenne de notre belle Côte d’Azur.
Porquerolles bénéficie d’un climat exceptionnel, marqué par des belles saisons longues et sèches, toutefois atténuées par d’abondantes rosées qui forment le milieu rêvé pour la culture de la vigne. La puissance bienfaisante du soleil, le voisinage immédiat de la mer donnent aux vins de Porquerolles des propriétés toniques très marquées.
Les vignes du Domaine de l’Ile se situent sur les plaines du Brégançonnet et de Notre-Dame, sur une superficie de 34 hectares. Étagée en terrasses s’élevant progressivement du nord au sud, cette surface est constituée de roches schisteuses dont la désagrégation a donné les terres cultivées du Domaine, riches en iode, manganèse, fer et magnésie.
En 1911 F-J. Fournier, de retour du Mexique, où il avait fait fortune dans les mines d’or et d’argent, achète l’île de Porquerolles qui avait entièrement brûlé quatorze ans auparavant. Il s’y installe avec sa femme Sylvia, ils auront 7 enfants dont 6 filles.
La sélection des cépages de grande qualité (Syrah, Mourvèdre, Grenache, Tibouren, Cinsault & Rolle) confère aux vins de Porquerolles une expression forte aux caractéristiques uniques. Le terroir de l’Ile, très riche en minéraux, couplé à une culture biologique, marque les vins de son emprunte.
Au Domaine de l’Ile la culture est exclusivement mécanique, sans désherbant, engrais chimique ou insecticide. Après des vendanges manuelles, une grande hygiène est observée lors de l’élevage, de façon à restreindre l’utilisation de sulfite.
La production annuelle est 1200 hectolitres dont 70% en rosé, 15% en rouge et 15% en blanc qui sont distribués en France, aux Antilles, en Angleterre, en Allemagne et aux Etats-Unis.