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Bombay Sapphire, gin distillé depuis 250 ans.

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Le Warrington dry gin est né en Angleterre au XVIIème siècle mais le Bombay Original a grandi aux États-Unis au XXème, notamment avec sa version Bombay Sapphire au beau flacon bleu. Si l’histoire du gin nous vient de Hollande, les origines du Bombay Sapphire se situent au nord de l’Angleterre. Le distillateur Thomas Dakin y invente en 1760 la recette du Warrington dry gin, un produit à base de céréales locales, amélioré au fil des ans par sa fille puis sa petite fille.


Vers 1830, le processus est affiné avec des infusions à la vapeur. Mary Dakin finit par vendre la distillerie à la famille Greenall qui peaufine encore la méthode en diminuant le sucre et la glycérine destinés alors à masquer la piètre qualité de l’eau-de-vie. Il faut attendre la fin des années 1950 pour qu’Allan Subin, avocat new yorkais en quête d’un gin à importer aux États-Unis, s’intéresse à la production de Warrington.

Il revisite la recette, remplaçant la mélasse par le blé, embouteille le produit dans un flacon carré pour se différencier de la concurrence et le baptise Bombay Original, en hommage à l’empire britannique et pour accentuer l’origine british old fashion. Une loi de 1934, aujourd’hui tombée en désuétude, n’autorisait l’utilisation de l’image de la famille royale que pour des produits exportés ; Allan Subin choisit donc le portrait de la reine Victoria pour trôner sur les étiquettes de son London dry gin. Cette dénomination n’est pas une appellation d’origine (contrairement au Plymouth gin qui ne peut être distillé qu’à Plymouth) mais la garantie d’une méthode de production sans colorant ni arômes artificiels.

Le gin Bombay, dont la recette n’a jamais été écrite mais transmise de distillateur en distillateur, nécessite 8 heures d’élaboration à base de blé d’Écosse et d’une dizaine d’herbes et épices infusées puis redistillées dans des alambics Carterhead dont il ne reste que quelques exemplaires dans le monde. Parmi les ingrédients, écorces de citron, amandes, coriandre, réglisse, racines d’iris… La provenance des épices reste inchangée (angélique de Saxe, coriandre du Mexique, amandes et écorces de citron d’Espagne…) et les stocks approvisionnés sur deux ans, en prévision de catastrophes naturelles.

Le Bombay gin surfe dans les années 1960 sur la mode du martini gin dans les clubs américains. En 1963, il se vend sur ce marché 10 000 caisses qui dépasseront les 100 000 dans les années 1970.

Lire toute l’histoire de Bombay Sapphire dans la RVI 3896 de mars 2012.

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