Le numéro un salon des vins méditerranéens, bénéficiant d ’une croissance régulière du nombre de visiteurs et d’exposants depuis sa création en 1994 (32 900 en 2012 à Montpellier pour 1 664 exposants), a décidé de s’exporter en Chine continentale.

L’événement qui va présenter environ 300 exposants et espère accueillir 500 visiteurs de Chine et d’autres pays d’Asie, rassemble des producteurs de vins méditerranéens et acheteurs professionnels de tous les continents, dans le but de faire découvrir la Méditerranée à de nouveaux marchés pour le vin. Seront présents des producteurs du Languedoc, Roussillon, Provence, Vallée du Rhône, Sud-Ouest (Bordeaux non compris), Corse, mais également d’Espagne, d’Italie, du Portugal, Tunisie, Turquie, Maroc, Algérie, etc. Vinisud met d’ailleurs en avant le fait que la zone de production méditerranéenne au sens large du terme représenterait plus de 52 % de la production mondiale (des chiffres de l’OIV Sud-Ouest compris).

Vinisud attend 300 exposants, une majorité regroupée sur les stands collectifs proposés par les interprofessions du Pays d’Oc (Inter Oc), du Languedoc (CIVL), du Roussillon (CIVR), du Rhône (Inter Rhône), de Provence (CIVP) qui implantera un stand de dégustation libre rosé à vocation de promotion et de formation, de Corse et de Château neuf du Pape regroupé pour l’occasion avec Tavel.

Principal absent : Sud de France qui n’a pas souhaité participer au salon puisque la marque de la Région a une maison vitrine à Shanghai – voir le Point de Vue). Le Palais méditerranéen pour déguster librement les vins des exposants a également été exporté. L’événement s’accompagne d’une vaste campagne média, de promotion sur internet et d’actions marketing en parallèle du salon.

La Chine semble avoir rattrapé le marché historique japonais, notamment pour les vins espagnols. L’Espagne, l’Italie et la France pèsent d’ailleurs plus de la moitié des importations de vin chinois en valeur, la France restant néanmoins le premier en volume et en valeur, loin devant l’Australie. (18 % PDM). Les chiffres constamment en hausse sont encourageants. Entre 2010 et 2011, la part en valeur des vins français importés en Chine a augmenté de + 94 %, la part des vins espagnols de + 97 % et celle des vins italiens de + 82 % (Sources Ubifrance/Douanes chinoises).

L’enquête réalisée par Wine Intelligence pour Adhésion Group auprès de professionnels (cavistes, sommeliers et importateurs) et de 1 000 consommateurs chinois a révélé que les vins issus de la zone méditerranéenne pouvaient avoir une carte à jouer sur le marché chinois, même si actuellement le concept Méditerranée est encore mal cerné. « Pour faire des affaires, le travail relationnel sur place est un point essentiel. Il est important d’avoir une démarche de construction/développement de marque. Augmenter la visibilité auprès des professionnels et accroître la notoriété auprès des consommateurs par des opérations marketing et des actions collectives sont indispensables » rappelle Vinisud.

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