Vins de Loire … la relance après 2012.
Sans susciter l’euphorie, les volumes et la qualité de 2013 seront supérieurs à 2012. Reste à poursuivre les efforts commerciaux, reconstituer quelques stocks, et à valoriser. Petit ouf de soulagement dans le Val de Loire. Certes, le millésime 2013 ne sera pas au niveau de la trilogie 2009-2011, mais il a quand même globalement réservé de meilleures surprises que 2012.
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Côté sanitaire, il a fallu gérer les parcelles au plus près, trier, et souvent récolter dans l’urgence. La pluie s’est invitée très tôt dans des vendanges tardives. Côté rendements, si les chiffres ne sont pas encore connus, le Val de Loire s’attend à une récolte supérieure à celle de l’an passé. Sans être pléthorique pour autant.
Dans le pays nantais, l’ODG s’attend à un volume de muscadet de l’ordre de 430 000 hl, contre 245 en 2012.
« Il a fallu vendanger très vite. Heureusement, qu’on travaille à la machine. Au final, on aura des vins assez fins, élégants » souligne Joël Forgeau, le président de l’ODG.
Économiquement, le millésime 2012 a été difficile pour la production nantaise, mais il a permis de réduire un peu les stocks. Ils étaient d’environ 440 000 hl en fin de campagne 2011-2012, contre quelque 285 000 hl fin juillet 2013. Côté marché, l’ODG mise sur des sorties de 400 000 hl contre 385 000 sur la dernière campagne.
Si le volet commercial est crucial en ce moment dans le vignoble nantais, un autre travail est devant les responsables. À la demande du négoce qui en commercialise 80 %, une modification de l’encépagement est en cours d’instruction à l’Inao, pour le muscadet AC (générique). La réflexion porte aujourd’hui sur l’ajout à hauteur de 10% du colombard, voire du chardonnay ou du sauvignon. L’objectif serait d’en faire un vin d’entrée de gamme – ce qu’il est déjà – identifié comme tel, aromatique, facile d’accès pour les consommateurs. L’idée d’une segmentation nette entre les muscadets semble faire son chemin.
Mais rien n’est encore calé. Dans ce vignoble, où les tensions sont souvent vives entre négoce et production, une évolution du cahier des charges de l’appellation, à la demande du négoce, risque bien de ne pas faire l’unanimité dans les rangs de la production. Affaire à suivre.
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RVI N°3914 – décembre 2013