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Vieux vins à gogos – édito décembre 2013.

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À l’occasion du récent procès de Rudy Kurniawan à New York, alias Dr Conti, un collectionneur de grands crus et vieux millésimes de ce côté-ci du monde (il y en a aussi) se targuait de n’avoir jamais rentré de bouteilles douteuses dans sa cave. Juré, craché ! Il eut été intéressant, pour le moins, de diligenter une descente des labos de l’Inra et des Fraudes dans son antre pour vérifier ses dires. Gageons qu’il y aurait eu quelques surprises, sûrement désagréables.

À défaut du budget nécessaire pour l’opération, laissons-lui ses illusions ou pire ses affabulations. Le bruit court entre les rangs de vigne, plus rarement dans les allées des ventes aux enchères, business oblige, que 20 % de bouteilles vendues dans le monde seraient falsifiées, 3 sur 4 en Chine. Le chiffre doit même être plus élevé pour les bouteilles revendiquant quelques décennies, la bidouille se révélant plus difficilement détectable car les vieux vins tendent à se ressembler avec les années.

Un doigt de porto ou de cassis au fond de la carafe et ils ont vite retrouvé un souffle de vivacité, sussure parfois un sommelier.

Ajout, re-remplissage, coupage, mouillage, contrefaçons ou falsifications seraient donc devenues monnaies courantes.

Les grands crus et vins renommés en tremblent à chaque vente aux enchères. On ne compte plus les sosies de Pétrus et Romanée Conti dégustés partout dans le monde. Du vin a coulé sous les ponts de Bordeaux depuis l’affaire Cruse en 1973, quand le négociant Pierre Bert défendait ses petites manipulations de corbières dans les médoc ou les graves, simplement par goût d’offrir à ses clients des vins “loyaux et marchands”…

RVI N°3914 – décembre 2013

 

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