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Spiritourisme en chemin.

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«Nous sommes des entreprises très diverses mais chacune avec un savoir-faire et une histoire à raconter aux visiteurs » annonce en préambule Édith Giffard, directrice générale déléguée de la maison éponyme mais également porte-parole de la FFS (Fédération Française des Spiritueux) pour présenter le concept de spiritourisme. « Comme les visites d’entreprises ont le vent en poupe, il faut en profiter. » Sur les 200 adhérents à la FFS, un sur deux est déjà ouvert aux visiteurs, notamment dans le calvados, le cognac, l’armagnac, les eaux-de-vie et les rhums, les liqueurs étant en majorité des PME plus éclatées.

Pionnier du concept, le Printemps des Liqueurs, initié en 2005 par la FFS et la fédération des Liqueurs (présidée par Édith Giffard), met en oeuvre tous les deux ans un week-end de découvertes et d’animations dans les sites de productions et les distilleries, ouvertes ponctuellement ou à titre permanent.

Le nouveau concept a permis de parler d’une même voix hors questions réglementaires, de mettre en oeuvre un site internet commun ainsi qu’une page Facebook et Twitter, et de regrouper des informations sur une même brochure. « Les adhérents reçoivent déjà 1 M de visiteurs par an ; il serait dommage de ne pas élargir la démarche car ces opérations génèrent beaucoup de retombées économiques en région avec des collaborations de plus en plus transversales en lien avec les opérateurs de tourisme » précise la déléguée générale de la Fédération, Myriam Decoeur-Michel. Un rapprochement avec les fédérations des offices de tourisme est d’ailleurs en cours pour étudier des partenariats croisés. Autres pistes de réflexion, la rédaction d’un cahier des bonnes pratiques du spiritourisme et un prix dédié. De nouveaux partenariats sont par ailleurs étudiés pour la fête de la gastronomie à laquelle participe déjà la FFS depuis trois ans (en septembre dernier, dégustation de liqueurs sur le thème du rouge). Un magazine corporate vient d’être édité (1 500 exemplaires) pour les adhérents mais aussi pour les institutionnels et les pouvoirs publics.

Cette première opération nationale pourrait également déboucher sur des échanges plus larges entre adhérents, notamment pour aider à l’ouverture des sites au public, à l’instar de la distillerie du Velay ou du Cassissium, initiatives du même groupe Pagès-Védrenne.

Son PDG, Jean-Pierre Cointreau défend cette « création d’activité permanente qui permet de communiquer sur un produit en maintenant son ancrage dans son pays d’origine, soit une embauche chez nous pour 5 000 visiteurs. Le premier impact est avant tout en interne : un tel site rend fier le personnel qui aime expliquer un métier et un produit à l’extérieur, et le deuxième impact est régional : il permet de parler en positif d’un produit local. Il s’agit d’abord de communiquer et d’éduquer. Mais c’est aussi un centre de profits complémentaire et un laboratoire pour tester de nouveaux produits ou des séries spéciales ». De quoi faire quelques émules à condition sans doute d’aller chercher quelques labels en complément d’un prix Spiritourisme, pour crédibiliser les démarches d’entreprise.

RVI 3908 – Mai 2013

 

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