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Sous le boisseau des vanités – édito de février 2012.

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Pyramides, marguerites ou gratte-ciels, grands vins ou grands crus, terroirs d’exception ou de réflexion, qu’importe le nom pourvu qu’on ait l’ambition. La hiérarchisation du Languedoc-Roussillon, de la Provence ou d’ailleurs ne va pas de soi quand il faut reconstruire sur du bâti.

La logique ne peut alors faire fi des segmentations existantes, des positionnements installés et des susceptibilités de dénominations, pas toujours très claires au demeurant. Personne n’aspire à devenir une “sous-régionale”, au nom peu onirique, ni ne revendique de son plein gré une “sous-section” de bassin, même si celle-ci doit reprendre en main son avenir.

Question souvent de vocabulaire. Les discussions en auraient été facilitées si elles avaient porté, par exemple, sur l’aspiration à être classée “sur-régionale”, pas plus sexy mais plus valorisante, ou à devenir une “Section +” pour jouer la montée en gamme ou une plus grande autonomie.

Le problème n’est jamais dans le vignoble de savoir s’il y a un pilote dans l’avion mais d’en débarquer plusieurs pour qu’il n’en reste qu’un sur le siège et qu’il ne s’endorme pas aux commandes. Pour un projet, même fédérateur, même chausse-trape, la guerre des égos se déclenche.

Fi alors des idées et de l’appel aux forces vives des jeunes générations. On s’arc-boute sur le titre tant convié de président. Georges Frêche qui ne manquait pourtant pas d’égo avait bien tenté, en jouant aussi avec celui des autres, de créer un gros paquebot Sud de France qui aurait pu battre pavillon vinicole de Nice à Toulouse ; même les promesses de subventions n’ont pas eu raison des ambitions personnelles.

L’entité languedoroussillonnaise prend forme néanmoins et rassemble doucement sous une même bannière. Reste à rallier le vaisseau amiral d’Oc qui rechigne toujours à naviguer de conserve avec la grande flotte régionale, désormais en tenue de combat pour le grand export.

RVI – février 2012

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