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Le renouveau du Luberon.

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Le Luberon fait peau neuve avec un nouveau logo pour une meilleure identification et un site internet www.vins-luberon.com. Forte d’une dizaine de coopératives et d’une cinquantaine de caves particulières (contre 17 en 1984), l’appellation rhodano-provençale a produit en 2010 environ 150 000 hl pour 3 205 ha (48% en rosé, 28% en rouge et 24% en blanc).

Le projet de Jean-Louis Piton de « regroupement intelligent » des sites par couleur (rouges au Nord, blancs rosés au Sud) s’est finalement heurté aux résistances locales, en particulier celle de Val d’Eze, la plus grosse coopérative de l’Union mais également du Sud, spécialisée dans le vrac. « Cela nous aurait pourtant diminué les coûts de transformation de l’ordre de 600 000€ par an » fulmine le président du groupement coopératif. Les coopératives de Cadenet (Lourmarin, Louris) et Curcuron sont néanmoins parvenus à faire site commun depuis fin 2009 pour devenir « Louerion, Terres d’Alliance », du nom antique du Luberon.

« Après l’échec de la grosse restructuration, la situation se dégradait et comme il fallait à tout prix engager des travaux, nous avons étudié une fusion avec comme principal défi de réunir deux entités à volumes comparables, explique le nouveau directeur Vincent Ratz. Il ne s’agissait pas seulement de la fusion des structures mais il fallait revoir l’outil avec les aides de l’OCM. » Cadenet a vendu son site gardé ses trois caveaux, Cucuron a investi dans un nouvel atelier de réception-vinification-pressurage pour les rosés et les blancs qui représentent 60% des volumes.

« Nous confions toujours à Marrenon l’export et la GD (sauf deux supermarchés locaux) et nous avons concentré notre stratégie sur la diffusion de proximité vers les locaux et les touristes. » La cave offre toujours une large gamme de références (une cinquantaine) pour inciter les consommateurs à renouveler leurs achats.

Les BIB sont vendus également aux CHR et tendent à remplacer le petit vrac au pistolet pour les cavistes. Les caveaux du Lourmarin, plus touristique, ouvert 7 j/7, et Cadenet, plus local, Cucuron plus traditionnel et Loris qui changera bientôt d’implantation pour plus de visibilité sont très complémentaires.

Ils représentent un tiers des volumes, le reste étant confié à Marrenon pour l’activité vrac ou bouteille. « Le tour des réorganisations semble être bouclé, explique Vincent Ratz. Grâce à l’intelligence des comités d’administration qui ont su mettre tout sur la table sans bataille de pouvoir et en étant conscient qu’il n’y aurait pas de pérennité sans fusion. » Il y a 15 ans, les coopératives étaient une petite quinzaine ; elles sont neuf aujourd’hui…

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RVI 3890 – Juillet-Aout 2011

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