Home»Point de vue»Bruno Paillard : self made man en Champagne.

Bruno Paillard : self made man en Champagne.

0
Shares
Pinterest Google+

Elu « wine maker of the year » au Wine Awards 2011, Bruno Paillard dirige à la fois sa maison éponyme de grands crus et préside le troisième grand groupe champenois, Lanson BCC.



RVI : Diriez-vous que la Champagne a laissé la crise derrière elle ?

B.P. : Je ne dirais pas que nous sommes sortis de crise mais nous sommes sur une meilleure pente avec un total de 325 M de bouteilles sur 12 mois glissants. Nous dépasserons sans doute les 330 M à la fin de l’année avec une amélioration du mix produit et une forte reprise des marchés étrangers, amateurs de belles bouteilles, ce qui devrait mécaniquement faire réaugmenter le prix moyen par col.

Néanmoins, on ne devrait jamais laisser un pays dépasser 10% des ventes pour ne pas trop dépendre d’une zone géographique, d’une gué-guerre diplomatique, économique ou fiscale. C’est du bon sens paysan. Le marché français a plutôt bien résisté, surtout en volume, mais a beaucoup perdu en valeur. La France n’est pas à négliger pour autant car c’est un marché stable mais le champagne y reste populaire, les consommateurs étant sollicités constamment par les prospectus avec des offres à moins de 15€. Pour un BSA, la fourchette de prix fluctue en moyenne de 11 à 60€ : un rapport de 1 à 5 tandis que les grands crus de Bordeaux peuvent varier de 1 à 20. Au moins, avec le champagne, le rêve reste possible. Mais le consommateur devrait savoir qui produit quoi. Et il ne peut pas toujours faire la différence entre marque, sous-marque, MDD, champagne de récoltant. La notion d’élaborateur devrait être réservée à celui qui créé l’assemblage, met les vins en bouteilles, fait le dégorgement et signe l’étiquette.

RVI : Les cuvées spéciales ou de prestige parviennent-elles à se développer ?

B.P. : Les bruts sans année représentent toujours 93% des ventes ; les cuvées de prestige se développent très lentement et sont concentrées principalement sur deux marques, Cristal de Roederer et surtout Dom Perignon. Les résultats sont plus encourageants sur le rosé qui atteint désormais 8% des volumes, sans doute 10 d’ici deux ans …

Lire la suite du dossier.

RVI 3890 – Juillet-Aout 2011

Previous post

CVBG Dourthe-Kressmann : Bordeaux N°1.

Next post

Alver chez Verallia.